[Michel Moncuquet, Nicole Meyer-Vernet, Sang Hoang, Robert J. Forsyth et Patrick Canu, publié en 1997 dans Journal of Geophysical Research, Vol. 102, pages 2373-2379] Click here to read that paper
Nous analysons des spectres de puissance collectés par le récepteur radio
de l'expérience URAP (Unified Radio and Plasma Wave) sur Ulysse lors de
du passage de cette sonde à travers la magnétosphère interne de Jupiter, de
aux confins du tore de plasma d'Io jusqu'à
près
de la lame de plasma magnéto-équatoriale.
Au-dessous de la fréquence de plasma , ces spectres montrent une
faible mais très régulière augmentation de puissance entre chacune des
harmoniques de la gyrofréquence des électrons (i.e. dans les
«bandes intraharmoniques»). Ces observations ont été
interprétées par [Meyer-Vernet, Hoang and Moncuquet, 1993], comme la contribution des ondes de Bernstein
à l'augmentation du bruit quasi-thermique dans ces bandes.
Nous montrons ici qu'au-dessus de la puissance
du signal observée dans chaque bande intraharmonique s'effondre brutalement
avant d'atteindre le haut de la bande. Nous interprétons ce phénomène par
l'entrée du récepteur dans une «bande interdite» aux modes de Bernstein,
prédite par l'équation de dispersion de ces ondes, entre une
fréquence de résonance, notée
, et la gyroharmonique supérieure.
Cette interprétation des observations permet finalement une détermination de
la fréquence de plasma des électrons froids (coeur) et donc de la densité de
cette population d'électrons avec une erreur d'environ 16%.
A titre de comparaison/vérification, nous montrons sur un exemple
que les résonances déterminées par notre méthode sont en bon accord avec
les fréquences de résonance excitées par le sondeur à relaxation utilisant
la même antenne (la comparaison ne pouvant donc se faire qu'à temps voisin).