Pouvez-vous nous parler des vos précédentes expériences en matière d'exposition scientifiques ?
Cette année nous avons travaillé sur un projet d'exposition permanente au Nouvel Equipement Culturel de Rennes - les champs libres. L'exposition concerne la géologie du massif Armoricain, elle sera ouverte à la fin de l'année.
En 2003, nous avons travaillé sur deux projets. Le premier consistait à réaliser la
scénographie et le graphisme d'une exposition sur la couleur pour les enfants de 3/6 ans,
au Forum de Sciences de Villeneuve d'Ascq. Le second était un projet d'envergure
européenne pour les Museums d'Histoire Naturelle de Bruxelles, Paris et Leiden : nous avons travaillé
la scénographie et la conception du mobilier et des dispositifs muséographiques de l'exposition "Fatal Attraction", sur les
communications animales.
En 1999, nous avons travaillé sur la conception et le design de mobilier et des supports muséographiques pour l'exposition "Pas si bêtes, mille cerveaux, mille mondes", à la Grande Galerie de l'Evolution du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris.
Pour le Palais de la Découverte, nous avons fait la scénographie de
l'exposition Aspirine, en 1996, puis une version itinérante de cette
même exposition, en 1997.
Quelles sont les particularités d'une mise en scène d'exposition scientifique ?
Comme vous pouvez le voir à travers nos références, il n'y a pas de particularité globale pour la mise en scène d'une exposition scientifique.
Chaque exposition est un cas particulier, parce que nous touchons à des domaines scientifiques très différents : chimie (Aspirine), physique (couleurs), neuro-biologie (cerveaux, Pas si bêtes), géologie, sciences de la terre (NEC de Rennes).
Nous scénographe devont écouter, apprendre pour pouvoir interpréter et traduire, traduire des discours, des domaines parfois abstraits, souvent complexes et les mettre en forme, les rendre abordables.
Nous devons les traduire dans un espace, qui est toujours différent (nous ne travaillons jamais dans la même salle d'expo, ou rarement).
Le dialogue avec les scientifiques est donc primordial, nous devons comprendre un sujet quel qu'il soit, et cela nous permet d'échaffauder des hypothèses, de mettre notre créativité et savoir faire au service de ce sujet.
La réussite d'une exposition résulte souvent d'une bonne relation contenu/contenant, donc d'une bonne relation entre détenteur du sujet et metteur en forme (en scène), d'une relation de confiance.
Le résultat formel, la qualité de réalisation dépend ensuite d'un certain nombre d'autres facteurs : coût, délai, choix des mises en oeuvre, etc.
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