Dernière mise à jour: 03/02/09
30/01/08:
Depuis le 30 janvier 2009, l'Observatoire de Paris, grand établissement d'enseignement et de recherche,
est en LUTTE,
solidairement avec la majorité des universités
françaises contre les mesures actuelles de destruction de notre
système de
recherche et d'enseignement supérieur et de diminution des postes statutaires.
Il suit en ce sens, le mouvement de contestation des universités françaises.
Voici les textes des trois motions votées le 2 février 2009 par la Coordination Nationale des Universités.
196 délégués présents
313 participants présents en Assemblée Générale
Motion n°1
Comme celle du 22 janvier 2009, la Coordination Nationale réunie
le 2 février 2009 condamne la mise en place d’une
politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et
de la recherche, la précarisation des personnels de toutes
catégories notamment au travers de l’individualisation des
carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et
des suppressions d’emplois.
Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un
plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans
les universités et les grands organismes de recherche. Elle
soutient les mobilisations en cours.
Elle constate que les Ministères n’ont, à ce jour, pas retiré :
* le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
* la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés.
En conséquence, la Coordination Nationale appelle
l’ensemble des universités à rejoindre le mouvement
de grève totale, reconductible, illimitée,
déjà engagée dans certaines universités.
Le 2 février 2009, l’Université et la Recherche s’arrêtent.
Votée à l’unanimité moins 2 abstentions
Motion n°2
La Coordination Nationale du 2 février appelle toute la
communauté universitaire et le monde de la recherche
(enseignants, chercheurs, étudiants, ITA, personnels
administratifs, techniques et de bibliothèque, ainsi que les
contractuels et vacataires) à entrer dans une lutte active. Elle
appelle la communauté universitaire et le monde de la recherche
à :
* une journée nationale de manifestations et d’actions le jeudi 5 février ;
* une manifestation nationale qui mène au Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (1 rue
Descartes, Paris), le mardi 10 février ;
* une cérémonie nationale de non remise des maquettes de
Masters le vendredi 13 février devant le Ministère et les
rectorats ;
* boycotter les expertises pour l’Agence Nationale pour la
Recherche (ANR) et l’Agence d’Evaluation de la Recherche et
de l’Enseignement Supérieur (AERES) ;
* faire cours en dehors des cadres habituels ;
* appeler les organisations syndicales et intersyndicales à faire le lien avec le primaire et le secondaire ;
* imaginer toute forme d’action et de lutte qui alerterait
collègues et citoyens sur le démantèlement du
service public d’éducation et de la recherche.
Elle encourage chaque université à élire, pour la
Coordination, trois représentants
enseignants-chercheurs/enseignants/chercheurs, un représentant
BIATOSS et un représentant étudiant (5 personnes maximum).
Votée à l’unanimité moins 2 abstentions
Motion n°3
Depuis près de deux ans, le Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a
décidé et fait voter à la hussarde une
série de « réformes » sans aucune
négociation :
* la loi LRU ;
* la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens ;
* le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l’Université ;
* la remise en cause des statuts nationaux ;
* le démantèlement des concours nationaux de recrutement
des enseignants des premier et second degrés, et le projet de
« mastérisation » de la formation des enseignants ;
* le projet de contrat doctoral.
Parallèlement, le Ministère a supprimé 1090 postes
et développé la précarité des
enseignants-chercheurs, des chercheurs et des personnels
administratifs, techniques et de bibliothèque. Pour mettre fin
à cet autoritarisme, la Coordination Nationale des
Universités réunie le 2 février 2009 exige :
* le retrait du projet de décret sur les statuts des
enseignants-chercheurs, et la restauration des cadres nationaux des
diplômes et des statuts ;
* le retrait de la « réforme » de la formation et du
recrutement des enseignants des premier et second degrés ;
* l’arrêt du démantèlement des organismes de
recherche et de la fonction publique en général ;
* le retrait du contrat doctoral ;
* la restitution des postes supprimés et la résorption de
la précarité chez les enseignants, les chercheurs, les
BIATOSS et ITA par un plan pluriannuel de création de postes ;
* la titularisation des personnels contractuels.
La Coordination Nationale constate que toutes ces
contre-réformes résultent de la loi LRU. En
conséquence, elle demande en urgence que la communauté
universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur
une nouvelle loi garantissant démocratie,
collégialité, indépendance et liberté, car
l’Université n’est pas une entreprise et le Savoir
n’est pas une marchandise.
Votée à l’unanimité moins 1 contre et 4 abstentions
Coordonnées:
Laurent Lamy
LESIA, Observatoire de Paris
Bâtiment 16, 5 Place Jules Janssen
92195 Meudon, France
Tel: (33) 01-45-07-76-68
Mail: laurent.lamy@obspm.fr |
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