Observatoire de Paris Institut national de recherche scientifique français Univerité Pierre et Marie Curie Université Paris Diderot - Paris 7

Soutenance de thèse de Gustavo RODRIGUEZ COIRA le lundi 30 novembre 2020

jeudi 26 novembre 2020

La soutenance de thèse aura lieu lundi 30 novembre 2020 à 14h00, en visioconférence sur la chaîne YouTube du LESIA :

Elle sera soutenue en anglais.

Titre de la thèse

"GRAVITY dans le centre galactique : l’exploration du parsec central via l’interférométrie optique"

Directeur de thèse

Guy PERRIN

Résumé

Un objet compact appelé SgrA* d’une masse de plusieurs millions de masses solaires se trouve dans le centre de notre Galaxie, devenant ainsi le plus proche candidat au trou noir supermassif. Dans l’infrarouge, SgrA* présente une émission quiescente avec de courts épisodes aléatoires appelés sursauts où sa luminosité augmente fortement jusqu’à un facteur 4, durant plusieurs heures avant de s’affaiblir. Comme une des étoiles les plus proches à SgrA*, l’étoile S2 complète une orbite autour en 16 ans seulement, devenant une sonde robuste du potentiel gravitationnel de la source centrale.

Dans la première partie de la thèse, l’astrométrie de l’étoile S2 est obtenue par l’utilisation des deux premières années d’observations de la GRAVITY, auxquelles j’ai participé activement, atteignant une précision astrométrique de 30 microsecondes d’arc comparable à la taille attendue de l’ombre du trou noir supermassif. J’ai obtenu aussi une nouvelle courbe de lumière de SgrA* qui complète les données déjà publiées et confirme le comportement quiescent avec des sursauts.

La deuxième partie de la thèse est centrée sur une étoile évoluée appelée GCIRS 7, qui est également située dans le parsec central. Cette étoile présente des pulsations dans l’infrarouge et contribue au milieu interstellaire du Centre Galactique. En complétant les données de GRAVITY de 2017 par des observations que j’ai effectuées en 2019, j’ai mis en place un modèle de couche mince afin d’expliquer les courbes de visibilité. Les données peuvent être interprétées comme une photosphère avec le même diamètre pour les deux époques, mais la couche étant plus froide, plus grande et moins dense en 2019 par rapport à 2017, ce qui pourrait être dû à un épisode de perte de masse.