Pour construire un modèle de densité d'un plasma comme le tore d'Io,
formé de plusieurs (N) espèces de
particules, nous disposons donc d'un système de N équations de type
v.4 qui,
complété par l'équation de neutralité locale, peut permettre de calculer des
profils de densité n(s)/n(0) le long des lignes de force du champ
magnétique.
La méthode
numérique utilisée pour résoudre ce système de N+1 équations à N+1 inconnues
(les densités et le potentiel électrique ambipolaire) est donnée en annexe B.2.
Bien entendu, si l'on veut donner la densité n(s) de telle espèce de
particules en tel point P de la magnétosphère,
on doit se donner
(théoriquement ou empiriquement) la densité n(0) au pied (i.e. à l'équateur
centrifuge) de la ligne de champ passant par P. On voit d'autre part, en
examinant le second membre de v.4 que les densités en ce point P vont
bien évidemment dépendre des coordonnées centrifuges du point P et partant,
du modèle de champ
magnétique utilisé (voir l'expression précise des potentiels
en
annexe B.2), mais vont aussi dépendre de la température
à
l'équateur centrifuge (via la vitesse «
-thermique»
) et par conséquent dépendre de
(pour une
anisotropie à l'équateur centrifuge donnée
). Pour construire un modèle
2-D (c'est-à-dire en latitude et distance jovicentrique, et
pas seulement un profil unidimensionnel le long d'une ligne de champ
comme celui montré figure v.3)
il faut donc aussi se donner (théoriquement ou empiriquement) un profil de
température à l'équateur centrifuge.
Suivant [Bagenal, 1994], nous proposons ici de construire un modèle 2-D
en se donnant empiriquement la variation
de densité et de température à l'équateur centrifuge en fonction de la
distance à Jupiter, mais en utilisant le long des lignes de champ nos
nouveaux profils v.4 fondés sur des distributions d'énergies des
particules «bi-kappa».