jeudi 21 décembre 2017, par Jean-Pierre Maillard (IAP)
Mardi 30 janvier 2018 à 14h00 , Lieu : Salle de conférence du bâtiment 17
Les principes de la spectroscopie dite « par transformation de Fourier » ont été établis en France au début des années 60 (thèse de Jeanine Connes). Ils s’inscrivent en prolongement direct des travaux d’Albert Michelson à la fin du 19e siècle et l’interféromètre qui porte son nom.
Mais cette méthode de spectroscopie non conventionnelle car non dispersive, n’a été redécouverte et pris son essor que trois-quarts de siècle plus tard, grâce aux développements concomitants des détecteurs photo-électriques, des moyens d’enregistrements des données, des ordinateurs et au rôle de quelques pionniers. Ce nouveau type de spectromètre, développé avant tout dans le domaine infrarouge, a pu être considéré dans les années 70 comme le spectromètre idéal. Les applications en astronomie, avec plusieurs résultats marquants, de la composition de l’atmosphère des planètes au rayonnement du fond cosmologique, ont largement contribué à sa généralisation. Mais aujourd’hui, avec le développement des mosaïques de détecteurs de grand format dans tous les domaines spectraux, particulièrement en astronomie, les spectromètres à réseau ont pris l’avantage. La méthode de Fourier conserve toutefois quelques niches spécifiques, comme dans le domaine de l’infrarouge lointain spatial ou pour la spectroscopie intégrale de grands champs. Le séminaire rendra compte de cette aventure scientifique débutée il y a plus de 130 ans et qui se poursuit de nos jours.